Le MIIC an tant que mouvement international par Ana Maria Bidegain Présidente internationale du MIIC

03
May

LE MIIC EN TANT QUE MOUVEMENT INTERNATIONAL, SALUTATIONS DE LA PRESIDENTE MONDIALE DU MIIC, ANA MARIA BIDEGAIN

Je salue chaleureusement nos chers frères et sœurs en Afrique, des Amériques et des Caraïbes, où je suis. 

Comme vous le savez certainement, nous sommes une communauté mondiale qui, aujourd’hui, grâce à la technologie, peut communiquer avec plus de facilité et ainsi renforcer les liens communs qui nous unissent.   Nous sommes des professionnels et des intellectuels catholiques de tous les continents, nous sommes donc une communauté interculturelle et diverse, mais unie par notre expérience de foi dans le message de Jésus. 

À partir de cette base commune, nous réfléchissons et agissons sur des questions concrètes qui touchent les réalités de notre lieu de vie et de l’Église.  Nous voulons être fidèles au message de Jésus qui réclame la justice dans une réalité marquée par d’énormes inégalités économiques, sociales, raciales, politiques et culturelles, mais nous savons et ressentons que nous sommes fils et filles de Dieu, créés à son image.

Unis dans cette fraternité, nous savons que nous devons tendre la main aux plus démunis et aux plus démunis en matière d’éducation, de santé, de logement et de travail, qui sont aussi nos frères et sœurs, afin qu’ensemble, avec eux, nous cherchions à changer cette réalité, même si certains disent que nous devons nous y résigner, car c’est une réalité qui n’est pas voulue par Dieu. Par conséquent, c’est une réalité du péché et nous devons chercher ensemble les options qui nous permettent de la changer.

Cette communauté n’a pas commencé avec nous, mais depuis 100 ans, des étudiants venus de tous les coins du monde, et depuis 75 ans, des professionnels et des intellectuels catholiques, hommes et femmes, ont fait ce voyage. Souvent ces personnes, réunies en petites communautés d’égaux, utilisent une méthode, un chemin spirituel qui permet avant tout de voir et d’analyser la réalité qui nous entoure et de comprendre les défis qu’implique le fait de suivre Jésus dans les circonstances historiques dans lesquelles nous devons vivre et témoigner par nos propres actions en participant à la vie académique, politique, sociale, économique et culturelle dans laquelle chacun de nous vit. Partager notre expérience nous aide à clarifier les motivations profondes, les raisons spirituelles qui donnent un sens à nos choix de vie et à notre engagement et intégration dans la société.

C’est pourquoi il est important de réfléchir de manière critique à nos actions, aux moyens que nous trouvons pour aborder la pratique chrétienne et de pouvoir nous laisser interpeller par le besoin de cohérence entre la proposition de Jésus et la vie de chacun d’entre nous.  Pour cela, nous savons que, de cette manière, à travers cette recherche constante de la suite de Jésus, on provoque des changements d’attitudes et de mentalités, c’est-à-dire une véritable conversion individuelle et dans l’ensemble un changement culturel, un nouveau style de vie. C’est la force de notre spiritualité.

Comme je le disais, c’est un chemin ouvert par des étudiants et des professionnels qui nous ont précédés et que le Concile Vatican II (1961-1965) a validé et a donné un sens à notre expérience, a renforcé notre appartenance ecclésiale et nous y avons trouvé la reconnaissance de ces choix fondamentaux, que nous avons faits en tant que mouvement.   Aujourd’hui, le Pape François, dans Fratelli Tuti, l’encyclique sur la fraternité et l’amitié sociale, nous renforce dans cet effort de vivre au-delà des barrières de la géographie et de l’espace, il nous invite, comme le faisait Saint François d’Assise, à aimer les autres, aussi bien ceux qui sont loin que ceux qui sont proches de nous.  

Nous sommes conscients et nous voulons être de plus en plus conscients des défis que nous lance la réalité actuelle marquée par cette troisième révolution technologique, industrielle et culturelle que nous appelons mondialisation, avec le désastre écologique et les inégalité économique et social qu’elle a générée, et qui a amené à une très grande partie de la population a émigré au risque de sa propre vie. C’est aussi, une réalité marquée par une fragilité croissante des droits, la progression de l’autoritarisme et aussi les confrontations et les conflits religieux.  Nous sommes conscients des énormes changements culturels qui exigent de nouvelles formes de relations familiales et de couple, ainsi que des difficultés de la vie professionnelle, tant pour ceux qui s’y lancent que pour ceux pour qui les transformations économiques et sociales exigent de nouvelles orientations.  Nous reconnaissons les différences et les diversités locales que tous ces défis et difficultés entraînent. Mais nous savons que, pour cette raison même, nous devons renforcer les motivations spirituelles et approfondir la validité des engagements que nous avons pris, qui exigent une profondeur et des réponses théologiques toujours renouvelées, marquées par les réalités dans lesquelles nous vivons notre foi, où notre foi s’est incarnée.

Notre mouvement a également fait preuve de cette force et de cette maturité pour renouveler la théologie et ouvrir de nouvelles voies pastorales pour l’église.  Aujourd’hui comme hier, nous devons continuer à apporter cette contribution et à rechercher de nouvelles options qui aident chacun d’entre nous à vivre pleinement et utilement sa vie à partir de ses options spirituelles fondamentales.

Renforcer et élargir notre communauté mondiale sera possible aujourd’hui si tous les continents marchent ensemble et c’est pourquoi je veux vous dire que, sans vous, sans l’Afrique, avec ses problèmes, mais surtout sa culture et sa sagesse millénaires, nous ne pourrons jamais être une communauté vraiment mondiale. Dans le même temps, l’Afrique doit exprimer avec force son caractère unique afin que cette réalité mondiale, qui se construit, renforce également ses communautés locales. C’est pourquoi le travail et présence de Jules au Conseil Mondial de Pax Romana et Maria a la coordination de mouvement en Afrique, es si important pour renforcer ces liens est décisif et je leur remercie pour son engagement et Courage. Moi aussi, je m’engage aussi à être attentif, à être à l’écoute à tout ce que j’ai à apprendre de vous.

Veuillez donc recevoir mes salutations les plus chaleureuses et mon invitation à marcher ensemble pour nous renforcer individuellement, en tant que communautés locales et en tant que communauté mondiale.

Ana Maria Bidegain, Présidente Internationale du MIIC

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